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Actions Sud - Tournoi d'éloquence de Gauthier et Hadrien

 

Des valeurs oubliées

 

  • 15 minutes de file aux caisses des grands magasins pour les achats de fête de fin d'année; les clients s'impatientent.
  • Quel stage pour les enfants pendant les vacances d'été quand les parents travaillent?
  • Rendez-vous chez le dentiste le 10 février à 8h30.
  • 50 km d'embouteillages sur les autoroutes de France pendant les départs en vacances.
  • Les actionnaires de Fortis intentent un recours en justice pour récupérer l'argent de leurs actions.
  • Maison de repos « Les trois couronnes » à Esneux... un homme handicapé de trente-quatre ans, renié par sa famille, n'a reçu aucune visite depuis plusieurs mois...
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    Lundi 15 décembre 2008, à minuit, nous avons atterri à Dakar, capitale du Sénégal. Quelques heures de route en pick-up pour rejoindre le village de Yari Dakhar où nous séjournerons pendant six jours.Quel accueil : discours du chef du village lors notre arrivée, chants locaux en Wolof, danses et spectacle équestre en notre honneur.Quel contraste avec notre vie trépidante, mouvementée et surchargée d'Européen. Les exemples d'entrée de jeu ne représentent qu'une minime réalité de notre société actuelle. Des sourires, encore des sourires, toujours des sourires et rien que des sourires...Les hommes, les femmes et surtout les enfants paraissent heureux. Et pourtant, ils n'ont rien mais ils se satisfont avec ce « rien » : pour ces petits Sénégalais, un bout de ficelle, un morceau de bois et tout à coup, leur visage s'illumine.De plus, les Sénégalais ont un énorme sens du partage et de la convivialité. En effet, ils sont prêts à dépenser le peu d'argent qu'ils détiennent pour les étrangers qui viennent chez eux. Ils peuvent, par exemple, acheter un nouveau ballon de football ou du thé afin que les invités se sentent le mieux possible. C'est chez eux , une tradition que d'offrir un petit cadeau de bienvenue ( un bakchich) à leurs invités. Serions-nous prêts, nous, à accueillir tout le monde, même les étrangers, les exclus, ceux qui pensent différemment que nous, ...? Serions-nous prêts à les recevoir et à leur réserver la première place? D'autre part, de nombreux Africains n'ont jamais vu, n'ont jamais touché de « Toubab » (=blanc). En effet, lorsque l'on traverse un village de la brousse, il n'est pas rare qu'un groupe d'enfants se rassemble et crie avec un grand sourire d'étonnement : « Toubab, Toubab! », « Bienvenue, bienvenue ». A plusieurs reprises, nous pouvons,également, être interpellés par  des personnes âgées qui souhaitent  serrer la main d'un blanc avant de mourir. Serions-nous prêts, nous, à donner de notre temps pour rendre visiste à des personnes seuls et isolées que nous connaissons?Pourtant, leurs conditions de vie ne les encouragent pas à manifester autant de joie, de bonne humeur et de convivialité.En effet, le phénomène de la polygamie est bien connu au Sénégal. Chaque homme a en moyenne trois ou quatre femmes. Ce qui provoque la naissance de plusieurs enfants au sein d'une même famille (environ dix par homme). Et donc, un nouveau problème apparait : les parents ne possèdent pas les moyens financiers suffisants pour couvrir les besoins de leur progéniture.  Ils vont,donc, en conséquence, confier certains de leurs enfants à des hommes appelés « marabouts ». Ces enfants vont, dès ce moment, devenir des « talibés ». Ils ne possèdent plus aucun droit , accomplissent les tâches humiliantes et méprisées et doivent ramener une certaine somme d'argent à leur marabout chaque jour, sans quoi ils sont battus. Ce phénomène peut facilement être observé dans les grandes villes telles que Dakar, Saint-Louis,... Les « talibés » reçoivent, soi-disant, l'instruction des « marabouts » et, en échange, ils doivent mendier leur nourriture. Ils sont facilement reconnaissables grâce à  leur crâne rasé et la boite de conserve rouge qu'ils tiennent à la main.  Elle est  destinée à ramasser tous les restes de nourriture.

    Et nous, comment pouvons-nous encore nous plaindre de ne pas avoir d'écran plasma à  la maison? Comment pouvons-nous encore nous plaindre de ne pas avoir assez de vêtements, de faire 10 pas pour aller chercher du lait au frigo?  Comment pouvons-nous encore nous plaindre de devoir attendre 10 minutes à la poste? Possédons-nous encore ce droit de plainte quand on entend et quand on comprend la misère de ces enfants?En outre, cette situation risque de ne pas s'améliorer dans les années à venir car la population de ce pays devrait plus que doubler d'ici 2020.

    Certains enfants ont tout de  même la chance d'aller à l'école pour acquérir l'enseignement de base dans une langue française officielle qui retombe bien souvent dans le patois local. Dans des petits villages de la brousse comme Yari Dakhar, il n'existe que l'enseignement primaire et pour continuer son parcours scolaire, l'étudiant doit partir pour la ville (ces trajets durent souvent plus d'une heure quand ils peuvent se faire en voiture). La plupart ne continuent donc pas et s'arrêtent après leur scolarité primaire. Le « Guide du Routard, Sénégal, Gambie, 2007 » nous informe même que l'éducation, non seulement, ne connait pas d'amélioration, mais en plus, elle semble régresser. Notamment, dans le primaire, où seulement la moitié des enfants sont scolarisés. Ensuite, uniquement 20% des élèves continuent leurs études dans le secondaire et un peu moins de 4% dans le supérieur.

    Serions-nous prêts, nous, à quitter l'école à 12ans pour effectuer un travail qui pourrait subvenir aux besoins de notre famille, mais qui effacerait également toute chance de pouvoir obtenir un diplôme et un métier qui nous plairait?

    Par rapport au monde du travail, l'une des principales sources de revenus, au Sénagal, est le tourisme. En effet, nous pouvons observer une nette augmentation durant ces dernières années. Cependant, il existe, ici encore, un bémol : la culture occidentale vient s'implanter dans les grandes villes, créant, certes des emplois pour les Sénégalais mais, il faut savoir que le plus gros des bénéfices ne leur est pas destiné et est perçu par les pays riches.  De plus, il ne faut pas oublier que le tourisme relève du domaine du loisir, notion qui ne fait pas partie des cultures africaines en général : quand un Africain voyage, c'est le plus souvent par nécessité, pour rendre visite à la famille ou pour affaire, très rarement pour « découvrir » un pays.

    D'autre part, si nous parcourons un peu le Sénégal, la pauvreté nous frappe très fort : l'hygiène,les mendiants, le nombre d'enfants dans les rues, les infrastructures, les habitations en torchi et toit de paille...  Tout cela relève d'une grande misère. Cependant, les Africains, eux, n'ont pas la même vision de la pauvreté que nous. Pour eux, le plus regrettable, n'est pas le dénouement économique, le manque d'argent mais bien l'absence de relation sociale, le rejet de la communauté et l'isolement. L'individu est tellement attaché à son nom . La lignée paternelle et maternelle lui confère une sécurité psychologique et l'intègre dans un réseau de relations. Ceci fait un peu penser au système social des castes comme en Inde, par exemple. Sa mise à l'écart rime avec mort sociale et puis économique; ce qui est pour eux plus dramatique que la pauvreté matérielle ou financière.

    Cependant, nous pouvons également observer une bonne humeur et une convivialité exceptionnelles de la part des habitants de ces grandes villes. A Saint-Louis, notamment, un certain nombre de marchands viennent à notre rencontre afin de vanter, ne soyons pas naïfs, de manière quelque peu démagogique notre pays, notre culture, etc. Leur      contact avec l'étranger est direct et chaleureux;  leur joie de vivre est impressionnante surtout lorsqu'on la compare à la nôtre sachant que leurs moyens sont beaucoup, beaucoup plus réduits.
    Et nous qui avons tout, tout ce que nous souhaitons... Comment cela se fait-il que nous ne manifestions pas souvent notre joie de vivre et notre bonne humeur? Comment cela se fait-il que, eux, qui ne possèdent rien paraissent plus heureux que nous?

     

    En outre, la règle d'or au Sénégal est le partage, la solidarité; ces formidables tissages entre les êtres.

    Lorsqu'un jeune travaille et est rémunéré, il donne l'intégralité de son salaire à sa mère qui va lui rendre une partie comme argent de poche.  Elle prélèvera, ensuite, un peu pour l'entretien de la maison et donnera le reste au chef de famille. Il est vrai que la philosophie de ce pays nous dit ceci : « Le groupe t'a permis de vivre, à toi de faire vivre le groupe. »
    Serions-nous prêts, nous, à donner l'entièreté de notre rémunération d'un job d'étudiant à nos parents?

    Personnellement, ce voyage au Sénégal m'a fortement enrichi et m'a appris que nous ne pouvons pas nous plaindre compte tenu de notre situation très favorable en Europe. Je pense également que les documentaires que l'on nous propose, que ce soit à la télévision, à la radio ou sur internet, ne sont pas assez choquants et ne reflètent pas suffisamment la réalité qui est bien plus impressionnante quand on peut la voir de ses propres yeux.
    Pourtant, les sourires sont présents encore et toujours... Alors, ne devrions-nous pas nous remettre en question et nous demander quelles sont les vraies valeurs qui nous rendent et rendent nos proches heureux?

  • Nos manques de patience, car nous sommes toujours pressés,
  • la recherche effrénée de l'argent et des biens matériels,
  • une nourriture surabondante et souvent gaspillée,
  • le besoin de vacances fréquentes pour échapper aux soucis quotidiens,
  • un emploi du temps surchargé avec une perpétuelle course contre la montre pour respecter les activités de nos agendas,
  • le manque d'ouverture et d'attention pour les personnes seules,...
  • ne devraient-ils pas nous inciter à changer nos habitudes et retrouver les valeurs essentielles vécues sous d'autres latitudes?

    Telle est la question que je voudrais nous poser ...en souvenir de tous ces sourires et de cette joie de vivre malgré la pauvreté.

     

    Gauthier Reginster

     

    «Projet Sénégal : dix jours sur place ; et après ?»

     

    Introduction :

     

    Pendant les vacances de Noël, avec 11 élèves et 5 professeurs, je me suis rendu au Sénégal. Ce voyage était prévu depuis près d’un an et nous étions tous très impatients de partir.

    Durant cette année de préparation, nous avons réalisé ou participé à différentes activités afin de vivre notre voyage dans les meilleures conditions. Ainsi, nous avons           
    - organisé des actions de sensibilisation.

    - récolté des fonds destinés à l’ONG avec  laquelle nous avions décidé de partir. De plus, nous avons

    - participé à une retraite de trois jours centrée sur notre projet. Celle-ci nous a permis de rencontrer différentes personnes ayant une certaine expérience sur le plan humanitaire. Elles nous ont particulièrement aidés à appréhender les conditions de vie sur place.

    Au cours de la réalisation de ces différentes activités, nous avons constaté que beaucoup de personnes de notre entourage voulaient nous  soutenir, que ce soit financièrement ou autrement, car ils étaient réellement touchés par notre projet. Cet enthousiasme et ces nombreux élans de solidarité ont été très encourageants pour nous.

    Dès le départ, j’ai été attiré par l’idée. En effet, moi qui adore me plaindre et qui suis totalement « accro » à mon confort, je me disais qu’un voyage de ce type pourrait me faire voir les choses d’un autre oeil. Je pensais aussi que notre aide financière pourrait, un tant soit peu, contribuer au développement du village et faciliter la vie quotidienne des indigènes. Mais avant tout, je me posais la question suivante, «notre séjour, par sa durée limitée nous laissera-t-il vraiment le temps de réaliser un échange constructif avec le village de yhari dakar ? »

    Je peux dès à présent répondre avec conviction que oui !

     

    Développement :

    1) Tout d’abord, durant ce voyage, nous avons vécu pendant dix jours « les uns sur les autres » et dans des conditions vraiment inhabituelles. Nous avions déja vécu d’autres voyages scolaires ou des camps scouts mais ceci était encore autre chose, et nous engageait bien davantage. En partant au Sénégal avec des gens que je connaissais à priori assez bien puisque je les fréquente tous les jours à l’école, j’ai découvert des personnes différentes de celles que je côtoyais d’habitude. J’ai pu apprendre à mieux connaître mes compagnons car par ses contingences particulières, ce séjour nous a, plus en profondeur, révélés les uns aux autres.

    2)  Cette expérience africaine m’a permis de me rendre compte de l’importance de la solidarité entre les gens. En effet, on a tendance à l’oublier mais la solidarité, trop souvent laissée de côté dans nos pays « dits développés », est primordiale pour qu’une société puisse fonctionner correctement et qu’on y vive en harmonie.

    Les Sénégalais avec qui nous avons vécu pendant cette semaine, me l’ont prouvé à plusieurs reprises! Etant donné leur pauvreté, ils ne peuvent se permettre de vivre de manière individualiste et égoïste. Sans quoi ils sont perdus.

    Et il y a beaucoup d’exemples qui témoignent de la place importante qu’occupe cette valeur chez eux. Au sein du village, un partage se réalise avec pour résultat de répondre aux besoins primaires de tous. La nourriture par exemple. À yarri dakar, tous les soirs, les plus aisés distribuent les restes de leur repas aux plus pauvres.

    Il y a aussi l’aide considérable qu’apporte l’ONG Aquadev aux populations locales (et à laquelle nous avons modestement contribué) qui leur permet de se développer et d’améliorer leurs conditions de vie quotidiennes.

    Ne pensez vous pas, en observant ce genre de démarche de solidarité entre des gens de différentes classes sociales, que nous, les soi-disant civilisés, devrions en prendre de la graine et viser plus de justice tout en respectant la dignité de chacun?

    Personnellement, je le pense sincèrement, car c’est selon moi le seul moyen de ne pas tomber dans les dérives du libéralisme sauvage qui nous menace où la seule philosophie deviendrait « le chacun pour soi».

    3) Au départ, nous avions pensé que, sur place, nous passerions la majorité de notre temps à participer à la construction de la classe pour laquelle nous avions récolté de l’argent. Néanmoins, dès notre arrivée, les instituteurs du village ont directement favorisé notre contact avec les populations locales par diverses activités (présentation de la Belgique, accompagnement des femmes et des enfants pour aller chercher l’eau au puit,  animation les plus jeunes, match de football avec les plus grands, etc).

    Même si au départ, il est vrai que nous étions un peu déçus de ne pas mettre plus activement la main à la pâte ; les différentes personnes que nous avons rencontrées nous ont alors fait prendre conscience de l’importance des échanges culturels. C’était voir autrement plus loin que de travailler seuls dans notre coin…!

    Ces échanges nous ont permis de nous rendre compte que ces civilisations qui sont extrêmement pauvres matériellement, le sont nettement moins dans une série d’autres domaines !

    Tout d’abord, ces gens sont très accueillants. Pour notre arrivée, ils ont organisé une cérémonie d’accueil suivie d’une petite fête, alors que en tant que musulmans ils n’ont pas le droit de faire la fête quand ils le veulent. De plus, tout au long de notre séjour, ils nous ont invités chez eux, ont improvisé des veillées,...

    Ensuite,leur culture est bien sûr riche en rites, en traditions,… La différence, c’est qu’ils y sont très attachés et en sont très fiers contrairement à nous, qui avons souvent tendance à les banaliser.

    En outre, nous avons observé leur engagement au point de vue spirituel. Les habitants du village étaient très croyants. Le Sénégal est composé de 95% de musulmans et de 5% de chrétiens. À ce sujet, je tiens à souligner le fait que les différentes communautés religieuses sont extrêmement respectueuses et tolérantes entre elles, à tel point que les musulmans célèbrent les fêtes chrétiennes et les chrétiens les fêtes musulmanes . Je pense que beaucoup de peuples devraient s’inspirer de cette capacité à se respecter mutuellement et à vivre en harmonie et en paix.

    En discutant avec eux, nous avons également pu les aider à comprendre que, chez nous, tout n’est pas rose. En effet, beaucoup de jeunes Sénégalais rêvent d’aller en Europe, car pour eux, elle incarne la richesse et le seul moyen de se sortir de la misère. Ce qui est totalement faux!
    Aujourd’hui, on ne compte plus le nombre d’immigrés en situation difficile et parfois sans issue  (que ce soit pour obtenir des papiers, trouver un travail, se loger et même  se nourrir).
    -A travers les différentes réalités et les personnes que nous avons rencontrées, nous avons constaté que les Sénégalais (et sans doute devrais-je dire les africains en général) cherchent à « s’occidentaliser »  c'est-à-dire que, en plus de rêver de l’Europe, ils pensent que notre mode de vie, qui, il est vrai, a fait ses preuves dans de nombreux domaines, est « le » mode de vie  universel .Ils veulent donc tout faire comme les occidentaux.

    Grâce à ce voyage, nous nous sommes rendu compte que les africains ne gagneront rien en adoptant un mode de vie dit « européen » et que nous-mêmes, ne devons certainement pas imposer notre mode de vie à tout le monde…

    En effet, en visitant Dakar et Saint Louis, nous avons remarqué que ce sont les habitants des villes qui cherchent le plus à vivre « comme nous » mais c’est là aussi  que la pauvreté est la plus impressionnante. Par contre, dans le village où nous étions, (même si ça n’est malheureusement pas le cas partout, loin s’en faut),  bien que très pauvres, les gens peuvent assurer leurs besoins élémentaires au quotidien : ils ont à boire et à manger, sont abrités et habillés correctement ; ils sont ou paraissent, en tout cas, heureux. Alors plutôt que de vouloir leur apprendre à faire comme nous, nous devrions les encourager et leur donner confiance en eux et en leur potentialités propres.

    4) Ce voyage et le personnel de l’ONG ont aussi mis en lumière le rôle capital de l’instruction ! Je savais déjà comme tout le monde que l’éducation est la base de beaucoup de choses mais j’ai appris lors de mon séjour au village que, moins on bénéficie de formation, plus les chances de s’en sortir s’amenuisent !

    Quand je parle d’éducation, je pense essentiellement à l’école.  Elle permet à ceux qui la fréquentent d’avoir des perspectives d’avenir et de  contribuer au bon développement (et surtout à un développement durable) des villages et de leur population.

    En enseignant les notions d’hygiène les mentalités évoluent et les conditions sanitaires des villageois s’améliorent, notamment dans le cas des naissances qui ont aujourd’hui lieu à l’hôpital ou plutôt au dispensaire et non plus dans les huttes ! A ce niveau, l’ONG a apporté une aide considérable dans les différents villages dont elle s’occupe, en finançant des classes mais également en essayant de convaincre les parents d’inscrire leurs enfants à l’école, eux qui, en particulier dans les campagnes, représentent une main d’œuvre non négligeable pour leur famille.

     

    Conclusion :

    Même si certains pensent que la mise sur pied d’un voyage humanitaire de dix jours, c’est faire beaucoup de bruit pour pas grand-chose, je voudrais vous renvoyer au message de Frère Aloïs (prieur de Taizé) à la toute récente 31ème rencontre européenne de Taizé à Bruxelles qui disait : « le peu que nous pouvons faire, nous devons le faire ». Je peux aussi vous assurer que ce séjour, aussi court fut-il, a eu un impact non négligeable sur les populations locales, mais plus encore sur nous, qui en sommes revenus grandis.

    S’il ne s’est pas tout à fait déroulé comme je l’avais imaginé au départ, ce périple m’a apporté énormément, peut-être même plus que je ne l’avais espéré ; il m’a ouvert les yeux sur certaines valeurs et m’a fait prendre conscience de certaines réalités de la vie auxquelles nous ne sommes plus assez souvent confrontés.

    Je conseille dès lors à tous ceux qui seraient tentés par ce genre d’expérience de ne plus hésiter !

    Hadrien Godelaine