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Actions Sud - Dans la presse

L'avenir.net 04/02/2015

Amay : des élèves de Flône à la rencontre d’amis sénégalais

Durant les vacances de Pâques, 12 élèves de l’Abbaye de Flône iront au Sénégal pour aider à la construction d’une classe dans la région de Louga.

Du 1er au 12 avril, 12 élèves de 5e secondaire et 5 professeurs de l’Institut de l’instruction chrétienne de Flône passeront leurs vacances de Pâques au Sénégal dans le cadre d’un projet solidaire. «Avec mon collègue Patrick Vieujean, on a lancé le projet Sénégal en 2008, explique Alain Delvaux, professeur de géographie. Nous cherchions à montrer à nos élèves la réalité des pays du sud, matière que je donne en classe, dans la continuité du petit magasin du monde Oxfam organisé au sein de notre école. Nous avons été dirigés vers l’association sénégalaise ADEV (Association Afrique Développement).»

Pour la septième année consécutive, les élèves de Flône se mobiliseront pour soutenir des actions de solidarité dans des villages isolés de la région de Louga, dans le nord du Sénégal. «Chaque année, nous participons au financement de la construction d’une classe, et à chaque fois dans un village différent, continue Alain Delvaux. Cette fois, ce sera le village d’Mbaye-Mbaye. Avant notre arrivée, une partie des fonds est déjà avancée et les fondations sont construites. Sur place, nous donnons un coup de main dans les travaux. Et quand on repart, les murs sont montés. Par après, on reçoit des photos du bâtiment fini.»

«C’est l’association ADEV qui prend contact avec les académies scolaires sur place pour déterminer les besoins et choisir le village bénéficiaire, enchaîne Patrick Vieujean, professeur d’éducation physique. Cette année constituera une première puisque nous soutiendrons une école secondaire.»

L’expérience aidant, les responsables du projet Sénégal tablent sur un budget de 6 000€ pour un local complet. Et quand la récolte des fonds est encore plus fructueuse, l’argent excédentaire va dans l’achat de mobilier (bancs…).

Du matériel scolaire et des habits sont également apportés par les écoliers amaytois.«Beaucoup de familles sénégalaises ne savent pas équiper un minimum leurs enfants. On constate que les familles pauvres préfèrent mettre leurs enfants à l’école coranique. Quelque part, on est une forme d’encouragement pour les parents à mettre leurs enfants à l’école publique. Cela dit, pour la bonne harmonie du village, il nous arrive régulièrement d’apporter du matériel scolaire dans l’école coranique également. Et les contacts sont là aussi très bons.»

Un vrai projet d'école ; L'avenir.net 04/02/2015

Sélectionnés sur base volontaire, les élèvent financent leur propre voyage eux-mêmes (vaccins, passeport, avion), toutes les activités destinées à récolter des fonds profitant intégralement au projet Sénégal.

«Les bénéfices du petit-déjeuner Oxfam vont dans le budget indispensable au projet. On a aussi vendu des laquements, de la confiture, ainsi que des gaufres à la réunion des parents», évoque Lisa Wolwertz, élève de 5e . Samedi, c’est le souper Sénégal. «Et on pourra compter sur l’aide de professeurs qui ne seront pas du voyage. C’est un vrai projet d’école», se félicite Patrick Vieujean.

Souvent appelée « la classe des Belges » L'avenir.be 04/02/2015

Les élèves sénégalais ne sont pas avares de remerciements quand ils reçoivent la délégation de l’Abbaye de Flône. «Il y a un réel besoin en bâtiment en dur car énormément de classes sont encore en branchages et adossées à des locaux existants, témoigne Alain Delvaux, professeur de géographie.

Une fois terminée, les Sénégalais l’appellent souvent la classe des Belges…» La classe est d’autant plus identifiée de la sorte, que les 12 élèves amaytois et leurs 5 professeurs feront les manœuvres pour aider à la construction des murs. «On fera les petites mains par cycle d’1h30, détaille Patrick Vieujean, professeur d’éducation physique. D’abord de 9h30 à 11h, puis en fin d’après-midi. Entre les deux, on essayera de faire des activités entre nous. Il va falloir s’acclimater. Il fait facilement 40 degrés. Nous montrerons aussi aux élèves certaines réalisations des années précédentes. On a du monde à aller voir…»

Les participants au voyage se réunissent le vendredi pour bien préparer le voyage. «Il faudra veiller à avoir un stock d’eau suffisant, prévient Charlotte Duchène, professeur d’éducation physique. Chacun consommera 3 à 4 litres par jour.» Visiblement, ce sont les conditions de confort assez sommaires qui inquiètent le plus les élèves.«Surtout les sanitaires, redoute Ilona Étienne. Mais, ce voyage m’attire pour la découverte d’une autre culture et les échanges.» Reste que le français n’arrive qu’en seconde place derrière le wolof au rayon des langues pratiquées dans ces contrées à dominance musulmane. «Le dossier stipule bien qu’on devra être attentive à nos tenues pour ne pas dénuder nos épaules», illustre encore Louise Degive qui se réjouit déjà de relater cette prometteuse aventure humaine aux autres élèves de l’école peut-être appelés à poursuivre l’œuvre dans les prochaines années.